Les envies de suicide / meurtre

J'ai fait des recherches en tapant "suicide et autisme", c'est un sujet peu abordé... Bien sûr j'ai trouvé plein d'études, des pourcentages... Qui finalement n'expliquent pas grand chose sauf que... Oui les autistes (dans le haut du spectre) ont plus tendance au suicide que la population "normale" ! De se sentir comme un poids pour les autres, surtout les proches, de ne pas avoir sa place dans la société / être en décalage... ça c'est certain ! Rien de neuf quoi !

Bref, ici c'est mon blog alors je vais me focaliser sur ce que j'aimerais dire ! Vous partager quelque chose de vécu, de sincère, de l'intérieur ^^

Depuis très jeune j'ai cette impression d'être Dr Jekyll and Mr Hyde.

En vrai je suis quelqu'un d'assez doux, qui paraît très calme et maître de ses émotions. Je veux toujours bien faire, aider mon prochain, faire que les autres aillent bien et avoir la petite attention pour chacun... Mais j'ai cette impression d'avoir ce monstre endormi en moi. Monstre qui peut être réveillé parfois par de l'acharnement que je subis (subjectif car c'est ce que je ressens) assez long dans le temps, mais parfois aussi ça peut être instantané : une parole paraissant anodine mais qui me "pique", un bruit, un geste, un manque de quelque chose, un rejet de ma personne...

Et là j'ai envie de faire du mal ou de me faire du mal (ça dépend c'est un peu pile ou face ^^)... Alors pour ça je ne sais pas si c'est propre aux autistes ou à moi seule... Mais il ne s'agit pas de petites blessures (genre comme on peut voir dans les films la nana qui file des pauvres coups de poings)... J'ai déjà mordu jusqu'au sang (ouais ça c'est mon truc, je dois avoir la rage je suppose ^^), menacé avec un couteau, saisi au col...

Je vous rassure quand même que la GRANDE majorité du temps, je suis juste hors de moi et ce ne sont "que" des mots ! Des crises d'angoisse, des cris, des pleurs, de l'hyperventilation...

C'est très fort comme pulsions (émotions ?!), en général je préviens quand ça devient trop intense pour moi pour qu'on me laisse, ou souvent je pars, parce qu'une fois que la limite est dépassée, on n'efface ni les paroles et encore moins les actes !

Pour dire, je n'en suis pas fière, mais déjà très jeune je hurlais vouloir pousser ma mère dans les escaliers pour qu'elle meure... J'ai aussi explosé un carreau vitré de porte avec mon coude, et si ça n'avait pas été ça... Vers 6ans j'ai été punie dans ma chambre, j'ai pris la chaise de bureau pour "défoncer" la porte... Bref des exemples j'en ai 100 000 mais sinon pour ma mère j'étais une enfant normale :)

Bon vous voyez bien que je les contrôle à l'heure actuelle parce que je ne suis ni en prison, ni six pieds sous terre ;) on me laisse même circuler librement ! 

De manière générale, j'ai remarqué que lorsqu'on parle de dépression, on informe les proches sur le fait que le repli sur soi peut être un indicateur de risque de suicide. Mais honnêtement pour les autistes c'est juste VITAL, "juste une question de survie" (coucou chanson de girls band ^^), de se couper du Monde pour se ressourcer ... Adieu les merdes qui circulent sur le net, adieu les relations toxiques, adieu le bruit/les sollicitations ... etc etc etc...

Après une remarque m'apparaît telle une illumination, je disais à une copine qu'on fait souvent ce qu'on reproche aux autres de faire (nous rejeter, nous abandonner, nous humilier...). A méditer ! 

Je dois être la personne toxique pour quelqu'un dautre ... et donc toi je ne te retiens pas, sauve toi tant qu'il est encore temps ! *xoxo*